L’athlète sud-africaine conteste le nouveau règlement de World Athletics qui la pénalise son excès naturel d’hormones sexuelles mâles (hyperandrogénie). Elle tente un ultime combat judiciaire.
Déboutée par la Cour suprême suisse, qui avait confirmé la décision du Tribunal arbitral d’avaliser la réglementation de de la fédération internationale d’athlétisme sur le seuil maximal de testostérone, Caster Semenya a décidé de saisir la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). « Le combat permanent de Semenya pour la dignité, l’égalité et les droits fondamentaux des femmes dans le sport a franchi une étape cruciale » avec cette nouvelle procédure, précisent ses avocats dans un communiqué. La double championne olympique, aujourd’hui âgée de 29 ans, tente actuellement de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo sur 200 m. Mais elle ne désespère pas de faire plier World Athletics qui la prive de défendre ses chances sur ses distances de prédilection, 800 m et 400 m. « Tout ce que nous voulons, c’est être autorisées une fois pour toutes à courir librement, comme les femmes fortes et courageuses que nous sommes et avons toujours été », a déclaré Caster Semenya dans son communiqué.
Depuis 2018, World Athletics a défini un seuil maximal de testostérone de 5 nmol/L de sang pour concourir avec les femmes sur des distances allant du 400 mètres au mile (1609 m). Une décision qui vise clairement à évincer Caster Semenya du 800 m.
Découvrez l’incroyable histoire de Caster Semenya en cliquant ici.