Hyperandrogénie : Caster Semenya fait appel de la décision du Tribunal arbitral du sport

Caster Semenya a remporté jeudi le titre de championne d'Afrique du Sud du 5000 m, quelques jours après avoir été déboutée par le TAS sur l'hyperandrogénie.

Caster Semenya a remporté jeudi le titre de championne d'Afrique du Sud du 5000 m, quelques jours après avoir été déboutée par le TAS sur l'hyperandrogénie. © CP DC Press - Shutterstock

Ce mercredi, Caster Semenya a fait appel, devant la justice suisse, de la décision du Tribunal arbitral du sport, en ce qui concerne le règlement de l’IAAF qui impose aux athlètes hyperandrogènes de prendre des médicaments pour baisser leur taux de testostérone naturellement élevé.

« Je suis une femme et une athlète de classe mondiale. L’IAAF (Fédération internationale d’athlétisme) ne me droguera pas ou ne m’empêchera pas d’être ce que je suis », a écrit l’athlète sud-africaine. Elle demande particulièrement à la justice d’annuler la décision du TAS, qui a rejeté le recours de l’athlète en début de mois concernant le nouveau règlement de l’IAAF, qui demande  aux athlètes hyperandrogènes de suivre un traitement pour faire baisser leur taux de testostérone, qui, selon l’IAAF, «leur offre un avantage injuste dans la catégorie féminine ».

Dorothee Schramm, l’avocate suisse en charge de l’appel de Caster Semenya a déclaré :  « Le nouveau règlement de l‘IAAF viole l’un des principes fondamentaux du droit suisse. Dans l’intérêt de la justice, les droits humains doivent l’emporter sur les intérêts sportifs ». L’avocat de l’athlète double championne olympique, Gregory Nott, a quant à lui confié : « Il est extrêmement préoccupant que l’IAAF ait appelé les médecins à clarifier l’identité de genre des athlètes féminines et à justifier des interventions médicales sur les athlètes féminines destinées à affirmer leur genre. De tels points de vue ne sont basés ni sur la science ni sur la médecine modernes. Au contraire, ils reflètent un stéréotype daté et imparfait  de ce que signifie le fait d’être une femme ».

Cette annonce intervient alors que ce jeudi a lieu le premier 800m féminin depuis l’entrée en vigueur du règlement jugé « discriminatoire » de l’IAAF. Semenya n’y participera pas. Elle participera au 2.000 m.

 

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