Le Tribunal arbitral du sport déboute Caster Semenya

Le TAS a rejeté le recours de Caster Semenya contre les règles de la Fédération internationale d'athlétisme relatives aux athlètes hyperandrogènes.

Le TAS a rejeté ce mercredi le recours de l'athlète sud-africaine Caster Semenya contre les règles de la Fédération internationale d'athlétisme obligeant les athlètes hyperandrogènes, comme elle, à faire baisser leur taux de testostérone. © CP DC Press - Shutterstock

Le TAS a rejeté ce mercredi le recours de l’athlète sud-africaine Caster Semenya contre les règles de la Fédération internationale d’athlétisme obligeant les athlètes hyperandrogènes, comme elle, à faire baisser leur taux de testostérone.

Pour autant, le Tribunal arbitral du sport a demandé à la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) d’amender son règlement.  Le panel, chargé du dossier, explique « dans une sentence longue de 165 pages, de sérieuses préoccupations au sujet de la future application pratique de ce règlement ». De con côté, Matthieu Reeb, secrétaire général de l’instance juridique de recours a expliqué : « le TAS n’a pas validé le règlement de l’IAAF, il a simplement rejeté les requêtes de Semenya. C’est à l’IAAF maintenant de travailler sur son règlement pour l’adapter en fonction des réserves posées par le TAS. »

Pour l’instant, le règlement de l’IAAF ne s’appliquera pas avant que la fédération ait corrigé ses aspects litigieux, dont parmi eux trois points qui posent particulièrement problème au TAS. Le premier est la difficulté d’appliquer un principe de responsabilité objective en fixant un seuil de taux de testostérone à respecter. La seconde est la difficulté de prouver un véritable avantage athlétique chez les athlètes hyperandrogènes sur les distances du 1500 m et du mile. Enfin, la dernière concerne les éventuels effets secondaires du traitement hormonal.

Défaite pour Caster Semenya

Malgré ses précautions prises par le TAS, cette décision sonne comme une défaite pour Semenya, double championne olympique du 800 m. En effet, malgré tout, les athlètes hyperandrogènes devront se soumettre à un règlement spécifique, même si ce dernier est modifié. Le TAS a en effet estimé que le règlement sur les différences de développement sexuel était bien « discriminatoire » mais qu’une « telle discrimination constituait un moyen nécessaire, raisonnable et proportionné d’atteindre le but recherché par l’IAAF, à savoir de préserver l’intégrité de l’athlétisme féminin dans le cadre de certaines disciplines (du 400m au mile) ».


 

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