Les nouvelles règles de l’IAAF sur l’hyperandrogénie sont contestées

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a décidé de débouter Caster Semenya contre les règles de l'IAAF en matière d'hyperandrogénie. Réaction de l'intéressée.

« Je vais surmonter cela et continuer d'inspirer des jeunes femmes et athlètes en Afrique du Sud et dans le monde entier. La décision du TAS ne m'arrêtera pas », explique Caster Semenya. DR/.

La Fédération sud-africaine d’athlétisme conteste le nouveau règlement sur l’hyperandrogénie imposé par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF). Elle compte saisir du Tribunal arbitral du sport (TAS).

L’IAAF a instauré une nouvelle règle sur l’hyperandrogénie, demandant aux athlètes féminines de réguler leur taux de testostérone. La fédération soutient que les femmes naturellement dotées de niveaux de testostérone anormalement élevés détiennent un avantage vis-à-vis des autres femmes. L’organisation compte, à partir du 1er novembre 2018, limiter les inscriptions pour les distances allant de 400 à 1.000 mètres aux femmes montrant des niveaux de testostérone en-dessous d’un seuil spécifique.

Le nouveau règlement menacerait la Sud-africaine Caster Semenya. Cela n’est pas du goût de la fédération africaine, qui après consultation avec la ministre sud-africaine du Sport Tokozile Xasa, le Comité olympique sud-africain et des experts, porte l’affaire devant le TAS.

Ce dernier connaît le dossier. En juillet 2015, saisi par une sprinteuse indienne hyper-androgène, il avait suspendu les règlements de l’IAAF. Le TAS reconnaissait le bien-fondé de la distinction entre hommes et femmes en compétition, la pertinence du marqueur testostérone, mais interrogeait le degré d’avantage dont bénéficiaient les femmes hyper-androgènes.


 

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