Mouna Béji, bouliste tunisienne, rêve d’aller aux Jeux Olympiques

Les femmes représentent 10 à 12% des boulistes licenciés en Tunisie.

Championne du monde 2011 et quatre fois médaillée d’argent au niveau international, Mouna Béji est une joueuse de pétanque hors-pair. En 2018, elle est devenue la première bouliste tunisienne recrutée en France, berceau du jeu. À 32 ans, elle rêve de terminer sa carrière en beauté en décrochant une médaille d’or aux Jeux Olympiques.

Née en Europe au début du siècle dernier, la pétanque est un sport relativement répandu en Tunisie. Outre les 3.200 boulistes licenciés, le pays compte des milliers de joueurs amateurs, qui n’hésitent à transformer le moindre terrain vague en boulodrome le temps d’une partie. L’amour du jeu touche toutes les générations… et tous les sexes ! Mouna Béji, 32 ans, a débuté enfant, lors de parties en famille dans son quartier de Tunis. La jeune femme a appris les bases avec son père qui, convaincu de son talent et de son potentiel, la pousse à s’inscrire dans un club. Elle commence alors à s’entraîner intensément, un sacrifice aujourd’hui récompensé d’un titre mondial remporté en 2011 en Turquie. Quatre fois médaillée d’argent au niveau international, Mouna Béji est devenue, en 2018, la première bouliste tunisienne à être recrutée à l’étranger. Depuis le début de l’année, elle joue en effet dans le club lyonnais des Canuts avec lequel elle dispute la Coupe de France. La prochaine étape dont elle rêve, ce sont les Jeux Olympiques car la pétanque pourrait bien être ajoutée au programme des JO de Paris, en 2024.

La Tunisie, un vivier de championnes

Fin mars à Hammamet, Mouna Béji et ses compatriotes Ahlem Sassi et Asma Belli ont remporté la médaille d’or en triplette de la 24e édition de l’Open international de Tunis (épreuve de préparation pour la Coupe du monde), devant leurs adversaires allemandes.

En Tunisie, la pétanque est très appréciée des femmes et le pays voit émerger une jeune génération de championnes. Les Tunisiennes représentent aujourd’hui 10 à 12% des boulistes licenciés et quatre clubs féminins ont récemment été créés dans le pays. Iskander Cherif, directeur technique de l’équipe nationale, explique que la fédération souhaiterait inclure la pétanque «dans les programmes sportifs scolaires, pour attirer le maximum de joueuses». Il considère son pays comme un véritable «bastion», la pétanque étant le sport qui a rapporté à la Tunisie le plus de médailles d’or.

Avec AFP / Aymen JAMLI

Quitter la version mobile