Jeux de la Francophonie : faisons connaissance avec les championnes francophones

Elles ont brillé lors des Jeux de la Francophonie à Abidjan en 2017 ou à Nice en 2013. Faisons connaissance avec quatre superbes championnes !

Catherine Beauchemin-Pinard, Canada 

Bronze aux VIIes Jeux de la Francophonie France/Nice 2013, dans la catégorie de poids des moins de 57 kg.

Catherine Beauchemin-Pinard © Sabau Gabriela, www.ijf.org

Catherine a commencé à pratiquer le judo à l’âge de 9 ans avec une amie d’enfance, après avoir lu combien le champion canadien de judo, Nicolas Gill, était épris de ce sport. Née dans une famille de trois enfants, à cet âge, elle était la seule qui ne pratiquait pas un sport. Elle a ainsi trouvé son sport à elle, différent des sports pratiqués par ses frères.

En 2013 et en 2014, elle a participé aux Championnats du monde Juniors et remporté à chaque fois une médaille, notamment une d’argent en 2013 et une de bronze en 2014. Elle était la  seule judoka canadienne ayant obtenu deux médailles à cette compétition.

L’année des Jeux de la Francophonie de 2013, elle commence aussi à participer aux compétitions Seniors et remporte le titre de championne canadienne. L’année d’après Jeux était prolifique pour elle, en lui apportant plusieurs médailles, dont trois d’or aux Championnats panaméricains de San Salvador, au Grand Prix de Mongolie et au Grand Chelem de Russie.

En 2015, elle tente sa chance aux Championnats du monde Seniors où elle obtient la 5e place, étant la meilleure classée sportive canadienne. Une année plus tard, à l’âge de 22 ans, elle était classée sur la 8e position dans sa catégorie de poids dans le monde, ce qui lui a permis de réussir la qualification pour les Jeux Olympiques de Rio, dans la catégorie de poids de moins de 57 kg.

En 2017, elle change de catégorie, en passant à 63 kg, dans laquelle elle concourt présentement.

Cette année, elle s’est classée de nouveau sur la première marche du podium aux Championnats Panaméricains de Pérou et a également obtenu deux médailles de bronze au Grand Prix de Montréal et au Grand Chelem de Ekaterinbourg. 

Son rêve actuel est de participer aux Jeux de Tokyo 2020 et gagner une médaille. Pour cela, elle doit être classée parmi les 18 meilleures sportives dans le monde dans sa catégorie de poids en mai 2020, moment où les sélections seront terminées. Ses derniers résultats lui permettent d’être optimiste car elle occupe actuellement  la 9e position dans le classement mondial dans la catégorie de poids de moins de 63 kg.

Essombe Tiako Joseph Emilienne (Cameroun)

Cette lutteuse camerounaise est médaillée d’or dans la catégorie des moins de 58 kilos aux VIIIes Jeux de la Francophonie à Abidjan en Côte d’Ivoire.

ESSOMBE TIAKO JOSEPH EMILLIENNE © Facebook United World Wrestling

Essombe Tiako Joseph Emilienne est une lutteuse camerounaise. Elle fait parler d’elle sur la scène internationale. A 31 ans, elle enchaine les palmarès. Parmi ses dernières réalisations, elle a décroché la médaille d’or dans la catégorie de poids de moins de 53 kg lors de la 12e édition des Jeux Africains à Rabat au Maroc en août dernier. Essombe Tiako Joseph Emilienne s’est également démarquée lors des VIIIes Jeux de la Francophonie à Abidjan en Côte d’Ivoire. Elle y a raflé la médaille d’or dans la catégorie des moins de 58 kilos. Lors des VIIIes Jeux, elle a donc été triple médaillée, ayant obtenue une médaille d’or en lutte libre dans la catégorie de poids de plus de 55 kg et jusqu’à 58 kg et deux médailles en Lutte africaine, l’or dans l’épreuve de moins de 60 kg en individuel et le bronze dans l’épreuve par équipes. Pour ses performances, elle a été également parmi les primés par la CONFEJES.

Essombe Tiako Joseph Emilienne a de nombreuses fois participé aux Championnats d’Afrique de Lutte. Elle est cinq fois vice-championne de cette grande manifestation sportive. Entre autres victoires, en mars dernier, elle a obtenu la 2e place lors des Championnats d’Afrique de Lutte au Hammamet (Tunisie). La lutteuse camerounaise a aussi obtenu des médailles d’argent aux Championnats d’Afrique de lutte à Marrakech en 2012 et 2017 (moins de 59 kilos et moins de 55 kilos) et aux Championnats d’Afrique de lutte à N’Djaména en 2013 (moins de 55 kilos). Elle a, par ailleurs, remporté des médailles de bronze (moins de 55 kg) aux Championnats d’Afrique de lutte à Tunis en 2014, aux Championnats d’Afrique de lutte à Alexandrie en 2015 et 2016, etc.

Ses victoires, elle les dédie à ses proches, ses coéquipières, son entraineur mais surtout au peuple Camerounais, une nation à qui elle appartient. Son goût du défi l’a propulsé dans le rang des lutteuses mondiales. Parmi ses temps forts, la lutteuse camerounaise a disputé les Jeux olympiques d’été à Rio de Janeiro en 2016 où elle a été classée 16e. Elle a également participé aux Jeux de la solidarité islamique à Bakou en 2017 et aux Jeux du Commonwealth au Gold Coast en 2018. Un vrai parcours de combattante !

Geneviève Lalonde, Canada

Médaillée de bronze lors des VIIes Jeux de la Francophonie en 2013 à Nice, Geneviève Lalonde a battu le record du 3000 m steeple aux 18es Jeux Panaméricains 2019.

Genevieve Lalonde © Twitter – @Equipe_Canada

Ce n’est pas pour rien qu’on l’a surnommée la fusée acadienne ! L’athlète néo-brunswickoise Geneviève Lalonde a battu le record féminin des 18es Jeux Panaméricains qui se sont tenus du 26 juillet au 11 août 2019 dernier à Lima au Pérou. Tout à son honneur, elle y a décroché la médaille d’or à l’épreuve féminine du 3000 m steeple en un temps de 9 :41, 45. Geneviève Lalonde détient donc le nouveau record féminin des Jeux Panaméricains. Elle a dépassé le score de l’athlète américaine Ashley Higginson qui était de 9:48,12. En somme, l’équipe canadienne y a remporté 14 médailles dont 5 d’or.

Un palmarès hors pair

Son palmarès, c’est l’aboutissement d’un rêve de petite fille. Depuis son jeune âge, elle s’est toujours entrainée à battre le record des garçons. Elle savait qu’en battant la gente masculine, elle n’en sortirait que très forte dans les épreuves féminines. Pari tenu ! Aujourd’hui, à 27 ans, Geneviève Lalonde est avant tout une athlète emblématique chez elle. Elle détient le record national du 3000 m steeple (9 :29 :82) lors du Shanghai Golden Grand Prix en mai 2019.

En 2016, elle a participé aux Jeux olympiques à Rio, ce qui fait d’elle la première Canadienne à accéder à la finale olympique de steeplechase. En 2013, Geneviève Lalonde a remporté la médaille de bronze aux  VIIes Jeux de la Francophonie de Nice en 2013. Elle a fait un temps de 9 :53 :35 lors 3000 m steeple. En 2017, Geneviève Lalonde participe aux Championnats du monde de l’IAAF (Association internationale des fédérations d’athlétisme). Son ambition ? Concourir aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020.

Rababe Arafi, Maroc

Double médaillée d’or en Athlétisme féminin, 1500 m, aux VIIes Jeux de la Francophonie France/Nice 2013 et aux VIIIes Jeux de la Francophonie Côte d’Ivoire/Abidjan 2017.

Rababe Arafi © https://www.iaaf.org

Rababe Arafi est une athlète marocaine de 27 ans née à Khouribga au sud-est de Casablanca, spécialiste des courses de demi-fond.

Elle débute l’athlétisme assez tôt. En 2007, elle intègre l’équipe nationale du Maroc pour les Championnats du monde de cross-country. En juin 2012, elle remporte à la surprise générale le titre des Championnats d’Afrique de Porto-Novo au Bénin, en 4 mn 05 s 80, nouveau record de la compétition. L’année suivante, elle décroche sur cette même distance le titre des Championnats panarabes à Doha en 4 mn 05 s 22. En août, elle atteint les demi-finales des championnats du monde de Moscou. Continuant sur cette dynamique, elle remporte la médaille d’or lors des VIIes Jeux de la Francophonie à Nice avec un chrono de 4 mn 18 s 70.

En août 2015, Rababe Arafi est à la fois alignée sur 800 m et 1500 m aux championnats du monde de Pékin. Elle descend pour la première fois sous la barre des 2 minutes aux 800 m, réalisant un chrono record d’ 1 mn 58s 55, temps qui lui permettra  d’accéder à la finale ou elle échouera au pied du podium en 1 mn 58 s 90.

En 2016, elle remporte sa troisième médaille consécutive sur 1 500 m aux championnats d’Afrique, cette-fois l’argent en 4 mn 03 s 95 et signe son meilleur temps de la saison. En août, elle participe à ses premiers Jeux olympiques à Rio de Janeiro où elle termine 12ème de la finale du 1 500 m.

En 2017, elle débute la saison par un second titre aux Jeux de la solidarité islamique. En juillet 2017, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, elle conserve son titre lors des VIIIes Jeux de la Francophonie avec un chrono de 4mn 17 sec, en devançant ses compatriotes Akkaoui Malika et Siham Hilali. Un mois plus tard, elle termine huitième des Championnats du monde de Londres.

Depuis, elle n’a pas arrêté de récolter des médailles. En 2018, elle ajoute à son palmarès une médaille de bronze lors de la 3e édition de la Coupe continentale d’athlétisme d’Ostrava et une 8e place aux 17es Championnats du monde d’athlétisme en salle. Cette année, elle triomphe dans la deuxième étape de la Ligue de Diamant de Shanghai en remportant la médaille d’or et elle gagne également l’argent aux Jeux africains, tenus au mois d’août au Maroc.

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