À 44 ans, la Camerounaise Sarah Florence Ngo Ntat est assistante de direction et escrimeuse de haut niveau. Elle revient sur un parcours atypique, commencé à l’âge de 35 ans, et livre un message d’inspiration. PAR VANESSA MAUREL. Extrait du WOMEN SPORTS AFRICA N°11.
WOMEN SPORTS AFRICA : VOUS AVEZ COMMENCÉ L’ESCRIME ASSEZ TARD…
SARAH FLORENCE : Oui, j’avais 35-36 ans. C’est un ami qui m’a emmenée à une séance. J’avais de bonnes prédispositions. J’ai commencé en loisir, puis j’ai fait des compétitions, jusqu’à être sélectionnée pour les championnats de France. Mais comme je suis camerounaise, j’ai dû me rapprocher de la fédération camerounaise, qui m’a permis de faire mes premiers championnats d’Afrique en 2018.
QU’EST-CE QUI VOUS A DONNÉ ENVIE DE PRATIQUER CE SPORT ?
Petite, je voulais déjà faire de l’escrime, mais ce n’était pas dans la culture de ma famille. Le vrai déclic, c’est Laura Flessel aux Jeux Olympiques. En la voyant, je me suis dit : « Je veux ressentir ce qu’elle vit. » Dès que j’ai eu une épée en main, j’ai voulu aller jusqu’aux Jeux.
QU’EST-CE QUI VOUS PLAÎT TANT DANS L’ESCRIME ?
C’est un sport de stratégie, de combat, d’observation. Il faut jauger, piéger, frapper juste. Moi qui suis douce et sociable, j’ai découvert une force intérieure. C’est comme un jeu d’échecs physique.
QUEL MESSAGE VOUDRIEZ-VOUS TRANSMETTRE À CELLES QUI HÉSITENT À SE LANCER ?
Qu’il n’y a pas d’âge pour commencer. J’ai allié travail, entraînements, recherche de financements pendant 10 ans. Quand on a un rêve, il faut foncer.
QUELS SONT VOS OBJECTIFS CETTE ANNÉE ?
Le podium aux championnats d’Afrique à Lagos (24-28 juin), puis les Mondiaux en Géorgie en juillet. Ce seront mes derniers championnats.
Son carnet pratique
LES EXERCICES INDISPENSABLES À SA ROUTINE SPORTIVE !
« En raison de ma discipline, ma routine d’exercices met l’accent sur la mobilité des épaules, le gainage actif et le travail des appuis. L’ensemble des exercices est réalisé avec un élastique d’environ 12 kg de résistance. »
