Elles ont entre 15 et 23 ans, viennent du Burundi, du Maroc, de l’Afrique du Sud, du Sénégal et du Congo, et souhaitent toutes, un jour, se retrouver au sommet du tennis mondial. Entre sacrifices, exploits précoces et rêves de grandeur, portraits de cinq espoirs du tennis africain. PAR VANESSA MAUREL. Extrait du WOMEN SPORTS AFRICA N°11.
SADA NAHIMANA BURUNDI
À 24 ans, Sada Nahimana est bien plus qu’une pionnière : elle est devenue un modèle. Première joueuse burundaise à se hisser dans les tableaux de tournois majeurs, elle trace une voie nouvelle pour les jeunes talents de son pays. Après un début de carrière prometteur sur le circuit ITF junior, culminant à une 12e place mondiale, elle poursuit sa progression sur le circuit professionnel. Nous pouvons citer ces récents titres à Bujumbura et sa performance au tournoi WTA de Rabat en 2025. Formée entre le centre ITF de Casablanca et l’académie Mouratoglou, elle porte désormais les espoirs d’un continent.
LINA BEZZA MAROC
Championne d’Afrique U16 en simple et en double en avril 2025, Lina Bezza impressionne par sa maturité et sa constance sur terre battue. Avec quatre titres ITF juniors à son actif, dont un prestigieux J200 au Caire en 2025, la Marocaine de 16 ans s’impose comme l’un des visages les plus prometteurs du pays, et du continent. Dotée d’un jeu stratégique et d’une mobilité remarquable, elle s’entraîne désormais à Tennis Montréal Excellence, un environnement de haute performance qui lui permet de viser plus haut.
SOA AINATIA ANDRIAMANIRAKA AFRIQUE DU SUD
Elle n’a que 15 ans, mais déjà une routine d’athlète de haut niveau. Soa Ainatia est médaillée de bronze aux Zonales 2024 et triple championne nationale. Elle s’est également récemment illustrée au championnat d’Afrique Australe U16.
LÉA CROSETTI SÉNÉGAL
Léa Maty Crosetti, joueuse franco-sénégalaise, s’est révélée lors du tournoi junior d’Abidjan, qu’elle a remporté en double en 2024. Aujourd’hui classée dans le top 1350 ITF, elle combine sport de haut niveau et études. Sa passion pour le Sénégal et le soutien de ses parents la poussent à représenter fièrement ses origines, tout en cultivant l’ambition de percer sur le circuit professionnel.
VICTORIA MBOKO CONGO
Si la nationalité canadienne s’affiche sur ses fiches, Victoria Mboko n’a jamais oublié ses racines congolaises. À 18 ans, elle incarne le parfait mélange de puissance, agilité et intelligence tactique. Finaliste en WTA 125 à Parme en mai 2025 et désormais présente en Grand Chelem, elle est la plus avancée des cinq espoirs africains. Formée dans les meilleures académies d’Amérique du Nord et d’Europe, elle s’est imposée sur le circuit ITF avec une série impressionnante de victoires début 2025.
