Retourner en enfance, se galber autrement, se remuer en musique, se mettre dans le flux, s’inspirer des pratiques circassiennes … Pour toutes ces raisons, on a voulu découvrir en quoi consistait la Hoop Dance. On est allé rencontrer les membres de l’association Lyon Hooping Club. On vous emmène rouler des hanches ?
PAR LÉA BORIE
Extrait du magazine WOMEN SPORTS N°8 d’avril-mai-juin 2018.
Posons déjà les bases : la Hoop Dance, mot pour mot, c’est une danse avec un cerceau. Mais en réalité, c’est bien plus que ça ! Dans son descriptif sur le site de l’association lyonnaise de Hoop Dance, «Junapirata», pratiquante assidue, résume très bien par mots-clés les sensations procurées par cette danse pas comme les autres : «Paillettes, flow, feeling, concentration, addiction, bienveillance, défis, scotch, courbatures, folie, guêtre, fou rires, figure, communauté, mini-short, improvisation, échauffement, excitation, performance, contorsion, chorégraphie, exploits…»
Inspiré de la mode du cerceau des années 50, et remis au goût du jour pendant mes jeunes années (les nineties !), ce sport atypique change du fitness et de la zumba… Mais détrompez-vous, on ne fait pas que s’amuser façon petites filles en cour de récré : on fait des mouvements autour de la taille d’abord, puis la poitrine, les jambes, les bras, le cou… des figures qui finissent par former une chorégraphie. Le tout forme un joyeux mélange entre danse de cabaret, yoga, gymnastique, GRS…
Et puis, ça travaille le corps (bien plus que cela en a l’air !) et permet de redessiner la silhouette grâce à des exercices cardiovasculaires, du renforcement musculaire… Un sport complet qui permet de brûler jusqu’à 600 calories par heure, soit autant que l’aérobic !
L’histoire du Lyon Hooping Club
C’est Erica Ghiringhelli, présidente du club, qui a lancé l’association en 2011. À l’époque, la discipline était très populaire outre-Atlantique. En rentrant du Canada, où les cerceaux colorés tournoyaient dans les parcs, elle se décide à ouvrir ce qui sera le premier club de France ! Diplômée d’Hoopnotica et d’un Master en science de l’éducation, elle est aussi spécialisée dans l’animation pour enfants. Mais c’est pour les adultes qu’elle assure les cours de Hoop Dance, puisque les élèves de son école ont entre 25 et 45 ans.
Elle a rapidement été rejointe par Amandine pour assurer les cours une fois tous les 15 jours. Et aussi pour remettre à neuf la communication visuelle, puisqu’elle est graphiste freelance. Les deux animatrices de 36 et 37 ans sont bénévoles. C’est à peine si elles se remboursent leurs frais de déplacement. Mais quand il y a la passion… Et il en faut pour tout cet investissement car en plus des cours hebdos, elles organisent des stages trimestriels qui mêlent toutes danses au Hoop Dance. Elles assurent aussi des représentations ponctuelles et des démos qui s’intègrent à des événements comme :
- le Marché de la mode vintage,
- les Nuits sonores,
- la Nuit des étudiants du monde, l
- a Fête des lumières, l
- e festival Woodstower,
et dernièrement un danse-minute aux Subsistances.
Mais il n’y a pas qu’un seul type de Hoop Dance. On parle du côté burlesque, avec des costumes, où tout est dans la posture. Et du côté flow art, inspiré du cirque. Chez Lyon Hooping Club, c’est un peu un mélange de tout, avec une touche de yoga !
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